La guérison surgit spontanément
Dans un contexte qui lui est propice.
La blessure est du potentiel de vie errant
sans direction dans un espace fermé et réduit
afin d'affecter le moins possible le système dans sa globalité.
La thérapie c'est créer artificiellement un contexte qui entre en lien véritable avec le traumatisme du patient afin de conduire, de manière plus sécure, l'énergie vitale accumulée et chaotique, dans une direction émotionnellement, psychologiquement et sprituellement évidente pour le patient.
Comme il semble exister des espaces propices à des accidents traumatisants, il semble y avoir des espaces propices à des accidents de guérison.
Comme le traumatisme est un accident pour notre système psycho-émotionnel, la guérison l'est aussi: Afin qu'ils puissent se produire, cela nécessite un moment qui échappe au contrôle de la personne - un moment bref d'absence ou d'affranchissement de la persona, de l'égo, parce que les capacités d'attention et de traitement d'informations étaient dépassées.
Ainsi, je ne peux ni être traumastisé ni guéri par un vécu connu dans son aspect et dans son intensité.
Cela nécissite la surprise, l'inconnu.
Le traumatisme et la guérison affectent le système dans sa globalité et semblent être provocables et non générables uniquement par le pouvoir de la volonté de la personne.
La personne doit littéralement aller au-delà d'elle-même, à un endroit où elle ne peut pas se défendre, parce qu'il n'y a „plus personne“ pour la défendre.
Elle y est vulnérable.
Rationnellement décider d'aller avec l'irrationnel, l'élan intérieur – le Momentum – afin de développer progressivement de la confiance, non pas dans une circonstance extérieure (mortelle et de ce fait trahit la confiance), mais dans un geste, reproduisible (immortel), un mouvement pour le mouvement: Celui du pas dans le vide, dans le courant du Vivant.
Momentum 26/6/23 Raphaël Hoffmann
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